Trichotillomanie-arrachage compulsif des cheveux

Trichotillomanie (TTM)

La caractéristique essentielle de la trichotillomanie, également appelée trichomanie, est l’arrachage répété de ses propres cheveux et/ou de ses poils dans n’importe quelle région du corps sur laquelle se développe la pilosité (cuir chevelu, sourcils, paupières, aisselles, visage, régions pubienne et périrectale). Les sites d’arrachage peuvent varier dans le temps.

L’arrachage de cheveux conduit à une alopécie (perte de cheveux) plus ou moins importante que les personnes tente parfois de dissimuler (p. ex. par l’usage de maquillage, de foulards ou de perruques). Les personnes souffrant d’une trichotillomanie ont souvent fait des tentatives répétées pour restreindre ou arrêter l’arrachage de leurs propres cheveux.

L’arrachage de cheveux cause une grande détresse (affects négatifs, sentiment de perte de contrôle, embarras, honte) et altère le fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants de la vie.

Selon la dernière édition de la classification Diagnostique et Statistique des Troubles Mentaux (DSM 5), la trichotillomanie est un trouble apparenté au trouble obsessionnel compulsif (TOC).

Source :  DSM-5 Manuel Diagnostique et Statistique des Troubles Mentaux (2015)

 

La thérapie cognitivo-comportementale de la tricotilloimanie

La thérapie cognitivo-comportementale (TCC) est la forme d’intervention la plus efficace pour les comportements répétitifs centrés sur le corps (CRCC) tels que, la dermatillomanie (acné excoriée) et la trichotillomanie. D’après les résultats d’études, le traitement le plus efficace est l’association d’une TCC avec des antidépresseurs.1 La TCC de la trichotillomanie combine différentes techniques telles que :

  • Self-monitoring (auto-surveillance) : cette technique permet l’évaluation des facteurs en cause dans l’arrachage des cheveux par la collecte d’informations de la personne elle-même (moments d’arrachage de ses cheveux, émotions présentes, proches présents, etc.). Des études ont montré que le simple fait de remplir des formulaires d’autosurveillance peut réduire considérablement l’arrachage des cheveux.
  • Restructuration cognitive : afin d’identifier les pensées automatiques qui entrainent l’arrachage des cheveux.
  • Développement de nouvelles stratégies de coping : la technique consiste a aider la personne à développer des stratégies qui l’aideront à affronter les situations qui suscitent l’arrachage des cheveux.
  • Entretiens motivationnels : ils permettent d’augmenter la motivation à arrêter l’arrachage en suscitant une profonde réflexion sur les coûts et les bénéfices qui y sont associés.
  • Entrainement à la relaxation : l’arrachage faisant généralement suite à une situation stressante, l’apprentissage de technique de relaxation peut aider à limiter l’arrachage des cheveux.

 

 

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